«El Recolector de Plumas»
(Le récolteur de plumes)
d'Ana Matey
Les textes ci-dessous sont traduits de l'espagnol, les originaux sont sur le blog d'Ana Matey (espagnol/anglais) avec plus d'illustration.
Ana Matey en résidence à l'Espace o25rjj du 23 septembre au 7 octobre 2012
Descriptif du projet
Le travail parle de façon métaphorique de l’individu et de la société au travers des plumes et de l’action de voler.
Un projet artistique novateur avec lequel le public interagit et est connecté de manière directe et participative.
Il est né en 2008 et il est depuis cette date en continuelle évolution.
Il se matérialise à l’endroit où il est montré. Il a un caractère unique à l’instar du lieu et du moment où il se crée/conçoit.
Il utilise différentes disciplines : la photo, la vidéo, l’installation, la performance et l’action collective.
Quelle motivation à le réaliser ?
- Continuer ce projet artistique novateur dans lequel le public cesse d’être un simple spectateur mais fait partie à part entière de l’œuvre ; un projet engagé mais qui demande des compromis de la part de l’autre afin de générer et amplifier l’idée de la collectivité (du collectif) abandonnée par l’individu-ego-isme dominant.
- Impliquer, surprendre, faire réfléchir et participer ceux qui voient et suivent le projet depuis avril avec l’appel lancé par la revue Nua à Vigo, puis en mai à la Galerie Kulturpalast Wedding à Berlin et finalement à l’Espace o25rjj à Loupian en France en septembre.
Tout le processus sera mis en ligne sur le web.
- Attirer le public avec l’art contemporain, le sortir des circuits habituels. Créer des connections/ engagements réciproques avec l’autre au moyen d’une simple action artistique. Faire participer le spectateur au concept même du projet : l’addition de Tous nous fera voler.
Le concept
En guise d’introduction, je voudrais dire qui est "El Recolector de plumas" (le récolteur de plumes). Le récolteur de plumes est une personne fatiguée du mode de vie des grandes villes. Plus concrètement du rythme frénétique de la vie quotidienne, de la continuelle nécessité de faire, produire, réussir, concourir, posséder, être plus, avoir plus…
Le récolteur de plumes c’est moi. Ressentant le besoin, la nécessité de me retirer de cette vie frénétique, j’ai commencé une recherche sur le vide et le silence, si difficiles à trouver dans les grandes villes.
Cette recherche a débuté dans la campagne normande à l’été 2008. Dans ce nouvel environnement, j’ai débuté une nouvelle activité quotidienne : de longues promenades à travers champs lors desquelles je ramassais les plumes que je trouvais.
Ces plumes sont pour moi des corps qui jaillissent de la terre. C’est lors de ce travail/tâche quotidienne qu’ont surgi ces questions/doutes : quand est-ce que la plume est la plus libre ? En étant unie aux autres plumes avec qui elle a pour fonction de faire partie d’un autre corps ? Ou en tombant et restant seule sans fonction claire et à la merci du vent, de l’eau, de tout éléments/corps qui peuvent la faire mouvoir ?
Je pourrais dire que je vois dans la plume mon être, qui a décidé de rompre avec la société. J’avance sans but défini, sans fonction claire dans l’engrenage social.
|