Anaïs Lelièvre (Marseille-13)
en résidence de création-production
Résidence du 7 au 27 juin 2019
Site de l'artiste
Cette résidence s'inscrit dans le cadre du Parcours/Expositions CHANTIERS créé par l'artiste sur 3 territoires entre Port de Bouc, Cahors et Loupian.
Chantiers / STRATUM d’Anaïs Lelièvre sera exposé du 28 juin au 22 septembre 2019 :
- sur la F.L.A.C. (Façade Locale de l'Art Contemporain) de l'Espace o25rjj
- au Musée de Site archéologique Gallo-Romain (Villa Loupian)
Vernissage jeudi 27 juin à 18h30 au Musée de la Villa Loupian
Projet de résidence
A l'invitation de l'Espace o25rjj, la résidence d'Anaïs Lelièvre renouvelle notre partenariat avec le Musée Gallo-romain de la Villa Loupian.
Pour l'artiste, c'est la 3ème étape de son parcours-expositions "CHANTIERS - Port de Bouc, Cahors, Loupian" , un projet interrégional (Occitanie-PACA) avec 3 expositions Coquilles au Centre d'Art Fernand Léger de Port-de-Bouc (25 avril-15 mai), Pinnaculum au Festival Cahors Juin Jardin à Cahors (31 mai-30 juin).
A Loupian, Anaïs Lelièvre créera et produira in situ STRATUM, une double exposition, au musée et sur la F.L.A.C. de l'Espace o25rjj.
Lien pour en savoir plus sur la FLAC
"L’exploration de dynamiques internes au contexte génère des dessins qui croissent, s’étalent, se stratifient ou se diffractent dans l'espace et restituent une appréhension transitoire des sites rencontrés. Etendu à l'échelle architecturale, le processus erratique et constructif du dessin déstabilise et régénère la forme du bâti pour mettre en exergue ses processus de formation et de réception. Ce processus excède souvent la production d'une seule installation, et trouve sa suite dans plusieurs espaces, où le même dessin évolue, s'enrichit des résidences récemment vécues, et se reconfigure selon le nouveau site. La porosité de la pierre de lave découverte en Islande, qui a mené au travail de porosités entre dessin et céramique, s'est ainsi augmentée de l'épaisseur des stratifications travaillées depuis la résidence en Suisse. Tout en développant une approche contextuelle très ancrée, des lignes traversent les différentes résidences, et avancent - en jouant d'aller-retour - par l'attention aux spécificités de chaque lieu." Anaïs Lelièvre
Extrait : Catalogue CHANTIERS (prémices), Arles, Diffusion pour l'Art contemporain, Semaine 20.19 (à paraître mai 2019 - Disponible au Musée de la Villa Loupian)
"De Port-de-Bouc à Loupian en passant par Cahors, Anaïs Lelièvre décline, par jeu d’éclatements et de rassemblements propres à son nomadisme, les différentes étapes de son chantier. Ce dernier est à comprendre dans la définition qu’en donne « la Poétique du chantier » de la revue Ligeia, soit un espace-temps de travail ouvert à tous les possibles, « un théâtre de création ». Architectural, historique, spatial ou psychique, il fait se rencontrer des réalités diverses d’une archéologie à la fois antique et contemporaine au cœur d’un parcours interrégional. Anaïs y concrétise plusieurs années de recherche sur le dessin autour de la question de la composition et du délitement, de la forme et de l’informe, de l’ambivalence entre devenir et ruine, projet et aboutissement. Réflexions et productions s’agencent par strates successives auxquelles fait écho le format d’expositions choisi. Eloignés mais imbriqués les uns aux autres, ces lieux sont les réceptacles de pièces qui apparaissent, se complètent, stagnent ou disparaissent dans des installations intrinsèquement liées à un processus de construction. Ils sont la projection à la fois physique et mentale de la mécanique créatrice de l’Artiste : un seul et même chantier de pensée et d’ouvrage."
Laure Lamarre-Flores (Directrice du Centre d’arts Fernand Léger de Port-de-Bouc)
Edition numérique Opening book, actualisée au fil des expositions de "CHANTIERS" Lien
"Le rapport qu’Anaïs Lelièvre entretient à la marche et l’intérêt qu’elle s’est découverte pour les pierres lors d’une résidence en Islande participent à situer sa démarche à l’aune d’une réflexion duelle : la place de notre corps dans l’espace et la prise de conscience des changements d’état de la nature. [...] Dans son rapport aux lieux où elle est amenée à intervenir, l’art d’Anaïs Lelièvre relève d’une observation affinée des données contextuelles avec lesquelles elle doit composer. Requis par la nécessité qui est en elle d’y faire écho, il lui faut s’en imprégner, les vivre du dedans, en faire l’expérience, pour inventer chaque fois une forme qui participera à les évoquer. Dans ce processus, la prise en charge qu’elle peut y faire d’un élément matriciel qui condense en lui la totalité mémorielle du site où elle opère est déterminante. Ici, telle pierre ; là, telle graine ; là encore, tel coquillage. La nature, chez elle, n’est pas le sujet de l’œuvre mais le vecteur par lequel elle cherche à faire transiter le vivant. Le travail d’Anaïs Lelièvre repose sur des processus de déplacements et une réflexion sur la morphogenèse. [...] Que le concept de chantier la préoccupe nouvellement n’est sans doute pas innocent du sens profond que porte ce mot. Il est le lieu rassemblé d’une déposition et d’une édification, celui d’une industrie, d’une fabrique, un « atelier extérieur » comme on en parlait au XVIIIe. Anaïs Lelièvre est familière de ce type d’espace pour ce qu’il est en transit, dans le flux d’une énergie vitale."
Philippe Piguet (Critique)
Cette résidence est soutenue par la Région Occitanie Méditerranée et Sète Agglopôle Méditerranée
Suivi de résidence
Phase de pré-résidence : recherche et stockage de bois issu de chantiers de construction/déconstruction dans la région
Arrivée d'Anaïs Lelièvre en résidence : étape de triage du bois et premiers assemblages des planches de bois par modules pour la composition de l'installation "Strati" qui sera exposé dans le frigidarium du Musée archéologique de la Villa Loupian
Essais de marouflage directement sur le bois non satisfaisants : peinture des modules en blanc
Marouflage des modules du strati sur bois peint en blanc
Tests d'impression des dessins de marbre scannés à différentes échelles pour l'installation "Mortier 1" dans la salle des mosaïques du musée.
Pliages pour recherches de formes, de déformation - Observations de l'évolution des structures en fonction des qualités de papier, du collage, des intempéries, etc... Les éléments sont aménés à évoquer des éléments de grue ou d'échelle, brisés ou en attente d'être montées : débris ou projets de construction. Le support papier renvoie autant aux plans d'architectures dessinés qu'il manifeste la fragilité de sa matérialité.
Dessin de mortier issu du frigidarium du Musée archéologique de la Villa gallo-romaine de Loupian. Reproduction numérique à grande échelle. Viendront ensuite les phases de découpe, de collage et d'assemblage, ce travail minutieux et laborieux de transformation permettra la création d'une construction pensée pour le site des mosaïques...
J-3 avant le vernissage de "Chantiers/STRATUM", les fragments pour l'installation de Strati sortent de l'atelier de l'Espace o25rjj pour aller au musée rejoindre les autres pièces qui sont arrivées directement de Port de Bouc après l'exposition Chantiers/Coquilles...
J-2 avant le vernissage de Chantiers/STRATUM, dans le frigidarium, le strati commence à émerger par strates, il trouve sa forme à l'équilibre précaire sous le regard de l'artiste...
J-1 il est tombé pendant la nuit, même si l'effondrement fait partie intégrante du processus de l'installation, l'artiste ne l'attendait pas si tôt. On réassemble les modules pour la montée du strati...
Ci-dessous, visite guidée par l'artiste de l'exposition Chantiers-Stratum au Musée Gallo-Romain de la Villa Loupian
1er plan série de pierres de gneiss marouflées de reproductions numériques imprimées sur papier (avec différents niveaux d'agrandissements et de rétrécissements) du dessin Schiste argileux (Sion) – 2ème diverses céramiques
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Strati 2 - Assemblage de bois récupéré de chantiers, marouflé de reproductions numériques imprimées sur papier (avec différents niveaux d'agrandissements et de rétrécissements) du dessin Schiste argileux (Sion) Impressions récupérées de l'installation éphémère Stratum
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Coquilles 1 (extrait) – 2019 : Congélateur récupéré par les encombrants de la ville de Port-de-Bouc recouvert de reproductions numériques imprimées sur papier (avec différents niveaux d'agrandissements et de rétrécissements) du dessin Concrétion de coquilles sur amphore archéologique (Port-de-Bouc)
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Mortier 1 - 2019 : Pliage de reproductions numériques imprimées sur papier du dessin Mortier de restauration fissuré (Musée archéologique Villa Loupian) A la suite des recherches sur le chantier. Evocation d'éléments de grue ou d'échelle, brisés ou en attente d'être montées : débris ou projets de construction. Le support papier renvoie autant aux plans d'architectures dessinés qu'il manifeste la fragilité de sa matérialité.
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Ci-dessous COQUILLES, l'oeuvre exposée sur la FLAC : Impression sur bâche et diffusion en vitrine de l’Espace o25rjj de la vidéo de montage et démontage de l’exposition Coquilles à Port de Bouc issue de l’œuvre exposée sur la FLAC.
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