Cassandre Lecocq / Damien Huguenin-Virchaux (Montpellier-34)
en résidence de création-production
Résidence fractionnée novembre 2023 / janvier 2024
en partenariat avec Echangeur 22, résidence d'artistes à St Laurent des arbres qui exposera une oeuvre du binome sur sa façade,comme une F.L.A.C. 2.
Pendant les périodes de résidence, vous avez la possibilité de rencontrer les artistes dans un cadre privilégié, rendez-vous à prendre par mail espace.o25rjj@gmail.com .
VERNISSAGE | Samedi 13 janvier 2024 | 14h
"Pluris matter"
une oeuvre de Cassandre Lecocq & Damien Huguenin-Virchaux
plus d'infos avec ce lien
l'oeuvre exposée sur la F.L.A.C. est visible de l'espace public du 13 janvier au 11 février,
et exceptionnellement pendant le week-end, l'oeuvre sera à voir de l'intérieur
Week-end du 13 au 14 janvier 2024 | Exposition des travaux de sortie de résidence
EXPOSITION intérieure en visite en présence des artistes
ouvert tout le week-end de 12h à 18h
Suivi de la résidence ci-dessous | Résidence soutenue en autres par la Région Occitanie Méditerranée
Cassandre Lecocq, invitée en résidence, a choisi de partager ce temps de recherche et production avec Damien Huguenin-Virchaux, un autre artiste également en dernière année d'études à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier.
Note d'intention : Pour ce travail autour de la F.L.A.C. je vais travailler avec l’artiste Damien Huguenin-Virchaux avec qui j’étudie aux beaux-arts de Montpellier depuis plus de 4 ans. C’est la première fois que nous allons confronter nos pratiques artistiques, très différentes dans les inspirations et questionnements. Cette invitation nous permettra d’aller en chercher la rencontre et la liaison.
Nous avons comme volonté commune de prendre comme point de départ cette collaboration dans un lieu qui est nouveau pour nous. Ce déplacement risque de s’opérer une seconde fois pour une potentielle « FLAC - 2 » , une exposition en façade à l’échangeur 22, lieu de résidence à St Laurent des Arbres.
Le partage de nos pratiques, notre déplacement et ce second déplacement sont des premières pistes à explorer. Comment allons-nous traiter ces interactions entre ces lieux chargés d’histoires, de gestes passés et nos propres gestes à imaginer, le tout inscrit sur une façade ? Peut-être allons-nous tenter de jouer avec la pratique de l’autre : ses outils pourraient devenir des espaces et mes espaces des outils ?
Cassandre Lecocq née en 2001, vit et étudie à Montpellier (34)
Pourquoi voit-on le monde avec une lumière blanche ? Il n’est pourtant pas le même quand la lumière est rouge.
Pourquoi mes mouvements ne ressemblent-ils pas aux formes que j’imagine produire quand je les exécute ?
Pourquoi représentons-nous l’azote en une boule bleue ?
Mon travail questionne la perception à travers le point de vue d’un spectateur/ observateur. Je lui partage une représentation du monde qui peut être échantillonnée, saturée, microscopique. Ces expérimentations sont autant de tentatives à montrer le monde sous un angle différent, celui de l’abstraction par la perte de repère et l’activation de l’imaginaire. Pour ce faire, j’expérimente l’image et son support de manière empirique en considérant la lumière de la vidéo-projection comme un médium en soi.
Je cherche dans mes installations à retrouver une forme de magie contemplative similaire aux regards que portaient les spectateurs des démonstrations scientifiques du XVIIIe siècle : des expériences d’électrisation aux prémices du cinéma, en passant par la réécriture du monde par la lumière rendue possible par la camera obscura. C’est une époque où la science était diffusée de manière performative, à en devenir spectaculaire.
Tout ce que je produis est mis en scène. Dans mes images je m’inspire de l’esthétique de la retranscription scientifique qui repousse les capacités de nos sens et qui crée souvent des images abstraites et ultra colorées. Je dispose des lumières et des matières que je manipule pour créer des formes et du mouvement. C’est un jeu d’expériences, comme une potion magique qui créera peut-être un élément inattendu. La plasticité de l’image que l’on retrouve dans le cinéma expérimental est un élément crucial dans mon travail mais je voudrais mettre ces images au service d’une expérience corporelle. J’envisage l’espace comme une scénographie, une matière à habiter avec le corps. À l’échelle de mes installations, l’observateur devient un spectateur actif, qui peut entrer dans l’image, la contourner, la traverser, la refléter.
Je voudrais voir mes installations habitées par des corps et remodelées par les mouvements de ceux-ci.
en savoir plus sur l'artiste
Damien Huguenin-Virchaux né en 1997, vit et étudie à Montpellier (34)
Technophile - Entouré dès l’enfance par des outils technologiques - Constant usage d’un ordinateur portable - Mange avec lui, bouge avec lui, parle avec lui.
S’est greffé à lui. Connexion invisible. Veut matérialiser ce lien. Veut toucher ce lien.
Je regarde les oiseaux faits de fer et de chair.
Mes fantasmes, des tragédies en devenir.
Nous existons au travers des corps. Grâce à eux, nous voyons, nous sentons, nous touchons. Nous percevons. La technologie est indissociable de l’humain, et la machine est devenue une extension du corps, tout étant physiquement séparée de lui.
Je poursuis dans ma pratique une matérialisation formelle du lien invisible, mais perceptible, entre biologique et électronique. Prenant pour inspiration la figure du cyborg, j’opère une dissection du fantasme contemporain de l’être humain augmenté. Afin de le faire évoluer, le corps doit être mutilé, déformé, fragilisé, amputé. Une part de soi est perdue, échangée contre son pendant mécanique, électronique ou informatique.
Mes travaux présentent des hybridations entre le vivant et des objets ou outils technologiques, des mutations de la machine et du corps. Ce qui a été matérialisé de l’espace physique vers l’espace virtuel, peut être à nouveau matérialisé vers l’espace physique. J’ai donc souvent recours à divers outils et objets technologiques dans la conception d’une œuvre, et les mets en scène dans le cadre d’installations, de sculptures, de peintures, de vidéos, de jeux-vidéo ou de performances.
en savoir plus sur l'artiste
suivi de résidence
Les premiers jours de résidence se sont (visuellement ;-) ) ressemblé, une phase de recherche, de découverte des livres de notre bibliothèque, beaucoup de discussions sur le corps, la lumière, la temporalité... Comment penser le projet en lien avec notre partenaire l'Echangeur 22 : ça cogite ! |
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Les 2 artistes combinent leurs programmes d'études à l'ESBA Montpellier, leurs emplois alimentaires et les temps de résidence. Le planing souple que leur propose l'Espace o25rjj et les transports en commun leur permettent d'aller et venir aisément et de disposer des ateliers à la demande.
Ici, Cassandre Lecocq effectue des tests d'assemblage de matières, matériaux afin d'explorer leurs propriétés réflechissantes à la lumière, intéressée par les formes fractales provoquées par ces reflets. |
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Les artistes transforment l'atelier du fond en un laboratoire d'exporation des matériaux composites : tests de résine epoxy et tissu en fibres de verre pour Cassandre et moulage à l'aginate pour Damien... |
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Observer la rencontre matière/lumière naturelle, essais de projections d'images sur résine, verre, jean, peau... |
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Fin décembre 2023... la recherche c'est aussi apprivoiser la chimie des matériaux, confronter son imaginaire ses échecs, ses accidents, pour s'en créer de nouveau...
Début janvier 2024, une semaine avant l'accrochage et le vernissage, ça s'active, des choix s'imposent. Cassandre sur place, Damien en visio : combiner les contraintes techniques d'accrochage, les intempéries pour l'exposition extérieur...
Cette résidence est soutenue entre autres par la Région Occitanie Méditerranée
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