En transit à l'Espace o25rjj entre Marseille et sa prochaine destination, l'artiste a été accueillie en résidence une petite semaine pendant laquelle elle n'avait rien prévu de plus que de parler d'art et échanger sur l'art performance. Très rapidement et spontanément suite à une promenade dans le village, lui est venu l'idée d'intervenir auprès de la population.
"A partir d'objets trouvés sur place et de reliques de performances et interventions précédentes, je crée de petits objets bizarres que j'offre à la population de Loupian comme des « porte-bonheurs ».
J'apprends, à travers les différentes rencontres avec les habitants, au cours desquelles je rencontre méfiance et scepticisme, mais aussi volonté de communiquer et ouverture d'esprit, ce que ressentent les étrangers lorsqu'ils entrent dans un nouvel environnement et veulent apporter leur contribution, d'une manière qui peut être peu connu des résidents locaux.
Peu importe que cette œuvre soit perçue comme de l'art. Tous ces objets artisanaux absurdes sont un moyen d'établir un contact. J'ai envahi le territoire de ce peuple et avec mes porte-bonheur. Je prends place dans leur vie et ma présence laisse un témoignage de mon travail au sein de leur foyer.
Dans le prolongement de l'art de la performance purement éphémère, qui ne peut être capturé qu'en images, je laisse des traces matérielles de mon art directement sur l'individu et je ne crée pas d'œuvres monumentales à partir de ressources, mais je transforme plutôt des matériaux existants et mis au rebut en souvenirs."