Agathe Siffert (Mulhouse-68)
en résidence de création-production | Résidence en collaboration avec Margot Zwiler
Résidence octobre-novembre 2021
Actuellement >> 70% de Agathe Siffert exposée sur la F.L.A.C. jusqu'au 19 décembre
Expositions-restitution de résidence :
- en intérieur | du 19 au 28 novembre | ouverture la semaine sur rdv et les week-ends de 15h à 18h30
- sur la F.L.A.C. |
du 19 novembre au 19 décembre | visible 24h/24
Agathe Siffert née en 1996, vit et travaille à Mulhouse (68)
Elle
est une plasticienne audio-visuelle diplômée de la Haute Ecole des Arts du Rhin. Sa pratique s'articule autour des jeux vidéo et des espaces numériques. Elle s’intéresse notamment aux paysages vidéo-ludiques et à notre façon de les expérimenter.
Ses productions multimédias prennent la forme d'installations, de compositions sonores, d'espaces virtuels ou encore d'impressions numériques. Les matériaux qui serviront à la conception de ses pièces sont souvent des données informatiques récupérées dans divers programmes et jeux vidéo. Elle génère des formes, des paysages et des sons en convertissant ces données en une représentation sonore ou visuelle grâce à divers logiciels.
en savoir plus sur l'artiste :
Agathe Siffert | Portofolio |
Insert d'une image que l'artiste a construite grâce
aux sons d'insectes artificiels et numériques
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Projet initial de résidence (octobre 2020) : Le confinement a permis à plein de monde de se plonger dans des univers virtuels et les découvrir en prenant son temps. Et même si ce n'est pas le cas de tout le monde, on a tous passé un temps fou devant nos écrans. Pour ma part je me suis mise à jouer au jeu Minecraft; ce jeu d'exploration cubique ou l'on construit tout à partir de rien. Jouer à Minecraft a prit tout son sens pour moi pendant le confinement. Les paysages de Minecraft se génèrent aléatoirement et à l'infini. J'avais accès à tout un univers étendu à visiter depuis ma chaise de bureau. La génération aléatoire produisait des formes toujours plus surprenantes que les précédentes et le grand nombre de modifications du jeu apporté par les joueurs multipliaient les découvertes. C'est en jouant à Minecraft que j'ai décidé de retravailler à nouveau sur les paysages en 3D.
Contrairement à Minecraft je ne souhaite pas créer un paysage 'naturel' comme on le connaît. Au contraire, il pourrait paraître totalement artificiel et en même temps ressembler à une planète extraterrestre. Le paysage sera fabriqué à partir de quelque chose, et ce quelque chose sera numérique. C'est dans mon objectif de fabriquer des espaces qui sortent de données informelles, uniquement visualisable en texte ou qui n'ont qu'une seule fonction. Je vois les ordinateurs comme des univers où existent et interagissent des millions de signaux informatiques. Je tente de donner une vision (ou une écoute) de ce que pourrait être ces univers. Je me demande à quoi pourrait bien ressembler ces données si on leur permettait d'avoir une forme ou de produire un son.
Octobre 2021
Agathe Siffert en recherche sur le territoire collabore avec Margot Zwiler.
70% des espèces d'oiseaux marins ont disparu depuis l'ère pré-industrielle.
Entre 1 et 2% des insectes disparaissent chaque année et 5 à 10 % des espèces d'insectes ont déjà disparues selon les estimations. Ce sont ces constatations qui ont donné naissance à ce projet pour l’Espace o25rjj à Loupian, un village entouré par les sons des cigales, des goélands et des merles.
À la base du projet, cinq sons numériques ressemblant à des bruits d'insectes et d'oiseaux ont été conçus. Ces expérimentations sonores construites par biomimétisme ont toutes été fabriquées artificiellement grâce à des données informatiques.
À partir de ces sons Margot Zwiler et Agathe Siffert construisent un paysage artificiel et sa faune en s'inspirant de divers jeux vidéo tels que Zootycoon, Spore, Skyrim et Pokémon. L'une imagine des animaux fictifs pouvant produire ces bruits et l'autre utilise ces sons et leurs fréquences afin de générer un paysage virtuel.
Avec leurs pratiques radicalement opposées, ces deux plasticiennes interprèteront et représenteront un écosystème fictif.
Margot Zwiler née en 1994 vit à Bouzigues (34). Elle est diplômée d'une licence de biologie et d'écologie. Elle est actuellement bénévole à la Ligue Protectrice des Oiseaux de Villeveyrac, tout à côté de Loupian. Elle s'intéresse à la faune locale en Occitanie et est passionnée de reptiles et d'amphibiens. En parallèle, Margot Zwiler s’intéresse à la satire politique et anime une web série du nom de "La république Comique" qu'elle publie sous le pseudonyme de Coqueliquote. Dans sa série animée, elle représente les politiciens par des animaux et s'amuse à tourner en dérision l'actualité politique. Elle tire souvent source d'inspiration dans des séries satiriques comme les Guignols de l'info, ainsi que dans la culture Geek, sur internet, comme la web série « Le monde à l’envers » |
exemple de croquis d’insectes réalisés par Margot Zwiler pouvant évoluer dans ces paysages numériques |
Agathe Siffert (à gauche) et Margot Zwiler (à droite) en travail de recherche, c'est pour l'une beaucoup d'heures de programmation derrière son ordinateur et pour l'autre sur ses planches de dessin et ça ressemble à ça !
Accrochage de l'exposition intérieure : en confrontant leurs champs artistiques très différents, les deux jeunes artistes nous proposerons un paysage artificiel habité inspiré par notre biodiversité en danger. Se côtoieront le paysage par Agathe Siffert décliné sous forme d'images fixes, de son et d'une promenade vidéo à expérimenter et les animaux pouvant évolués dans ce paysage imaginés sous forme de dessins par Margot Zwiler : voir des photos avec ce lien
Plus de photos de 70% exposition/restitution de résidence avec ce lien
Cette résidence est soutenue entre autres par la Région Occitanie Méditerranée
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