Nieves Correa & Abel Loureda
Madrid
Après une longue carrière séparée depuis le début des années 90, tant dans le domaine de la création que de l'organisation, en 2012 nous avons décidé de démarrer une nouvelle phase de notre vie en travaillant et en vivant ensemble, avec l'assurance que l'aventure de partager le processus de création sera toujours intéressant, fructueux et amusant. Depuis lors, nous avons rejoint d'autres processus de collaboration en tant que NeoNeoDada (Berlin et Berne) et VaconVino (Espagne), les deux impliquant plus de huit artistes chacun. Certains de nos plus récents travaux ont eu lieu à: Musée d'Art Contemporain (Castellón - Espagne), Bone Festival - Festival de l'Os (Berne - Suisse), Atelier au Centre d’Art la Regenta (Canarias - Espagne), Sophiensalle (Berlin – Allemagne) Casa Del Siglo XV (Ségovie - Espagne), Musée Kiasma (Helsinki - Finlande), Centre d'Art Contemporain (Séville - Espagne), FAAC (Cuenca - Equateur) 22 NIPAF (Tokio - Osaka - Nagano / Japon).
Nous avons tous deux partagé le même concept sur la performance : la simplicité, pas de technologie, les objets et les idées du quotidien...
Le processus de création dans notre travail implique toujours notre vie, nos espoirs et notre amour comme une réflexion inconsciente sur notre propre processus de connaissance entre nous. La chance, comme si souvent dans nos vies, est le facteur déterminant qui contrôle la solution de la plupart de nos performances.
Nous travaillons toujours avec une partition définie pour garder le contrôle du temps, de l'espace et de nos corps, les éléments techniques de l'art performance. Ce qui se passera dans les écarts de cette partition définie sera une surprise pour nous et pour le public. Un équilibre sur le contrôle et le hasard, sur la conscience et l'inconscience, sur moi et nous.
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abelloureda.nievescorrea.org
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Emilie Franceschin
Toulouse
Extrait du texte : Mieux vaut chanter faux que tomber vers les hauteurs.
La performance, habituellement, soumet le corps de l’artiste à un protocole de contrainte : c’est lui qui donne support à la performance, qui affecte le corps, le transforme, voire le blesse.
Emilie Franceschin au contraire inquiète l’action de la performance, l’action de performer. Son travail se joue dans un renversement du point de vue, bascule celui-ci en son contraire : ramper à reculons un escalier, observer d’en bas un sac de chaussures à talon se vider du premier étage, produire l’image d’un corps allongé par la station verticale. Il donne à chaque moment son contraire, à toute détermination sa négation. Une chute est une ascension négative : les performances d’Emilie Franceschin sont des moments d’abstraction kantiens, l’instauration de la privation comme positif du monde.
Ses dessins, vidéos ou photographies créent, eux aussi, un déplacement de perspective ou encore une indifférenciation entre le haut et le bas, le glorieux et l’infâme, l’attirance et la répulsion, la contrainte et le désir.
Ana Samardzija 2012
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emiliefranceschin.tumblr.com
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Bruno Mercet
Millau
Ma pratique de la performance s’est développée au travers de mon travail de plasticien. J’ai d’abord utilisé le mobilier urbain ou des rebus comme supports à de légers détournements pour ensuite m’exercer avec des objets (ordinaires) de mon quotidien. Mes actions sont simples, ludiques, souvent graphiques voire tragi-comiques (de Buster Keaton à la Panthère rose…) et construites parfois sur un système d’inversion selon les possibilités mécaniques de l’objet.
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facebook.com/bruno.mercet |