Cécile Richard
Lille (59)
Cécile Richard s’applique à fabriquer du texte.
N’est pas danseuse mais traverse l’espace avec le poème. N’est pas peintre.
N’est pas chanteuse.
N’est pas chercheuse mais réalise des lectures publiques & performatives.
Fabrique des livres à la main avec tampons et dessins.
Si je pouvais je mettrais mon corps à la place du texte, pour faire des pirouettes et des roulades sur le fil, mais je n’y arrive pas, aussi je fais des textes, ils peuvent traverser le corps s’ils veulent, et c’est bien quand ça se passe, sinon j’attends et je recommence.
(Texte écrit à la demande de Julien Blaine, à l'occasion de sa Carte Blanche au festival Actoral, Marseille 2010)
"Cécile Richard questionne dans sa pratique de la performance le territoire du quotidien. Elle exprime, avec énergie, la possibilité de la rencontre de différents champs sémantiques qui interroge notre relation à l'espace et à la parole. Plasticienne, elle réinvestit le geste pour un tutoiement avec l'acte d'écriture.
Déconstructions, reconstructions qui saisissent l'évidence du geste." F.Caravaca
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Bruno Mercet
Millau (12)
Bruno Mercet est à la fois dessinateur, peintre et performeur.
À 10 ans, il visite l’atelier du peintre, lithographe et cinéaste Franc-Comtois, Pierre Bichet qui le marque profondément.
À l’Ecole des Beaux-Arts de Besançon, il va peindre au sol sur des toiles libres et tendues comme des peaux, de grands passages colorés au pinceau de bâtiment. De cette expérience picturale forte et sensuelle va naître chez lui le désir de sortir de l’atelier et d’arpenter la ville en vue d’expérimenter d’autres médiums. Il utilise alors la photographie, la vidéo et commence à se mettre en scène en utilisant des objets de son quotidien ou du mobilier urbain qu’il détourne à sa guise dans de petites installations éphémères. La série de photographies « Belle journée pour la mort », suite narrative tragi-comique d’un objet de chantier en promenade dans la ville en est un exemple concret qui sera exposé aux Boutographies à Montpellier et au Pingyao International Photography Festival en Chine.
Des rencontres importantes vont l’amener à participer à des évènements et à des festivals d’art performance en France et à l’étranger.
Qu’il dessine sur le motif, peigne ou performe, le travail de Bruno Mercet témoigne d’un univers aussi tendre et poétique qu’absurde et dérisoire.
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Rémi Ucheda
Paris
De la structure au corps, du maintien à l’équilibre, de l’appui à l’extension
«(...) Rémi Uchéda ne cesse de manipuler que ce soit à travers ses objets/structures, photographies ou performances.
La question du centre de gravité, comme interstice de l’aplomb, de l’assurance. Par définition toujours en instabilité, il est nécessaire de le chercher et de le maintenir, faute de paramètres extérieurs qui peuvent le mettre en péril. Amateur averti et régulier de moto, son travail, au fond, s’apparente à ce jeu de l’équilibriste qui se sait en danger au moindre faux pas. Il aime concevoir les œuvres à l’échelle
du corps comme des structures pouvant épauler ou comme des tuteurs pouvant accompagner car il s’agit bien de passer de l’équilibre au déséquilibre mais sans chute; faire de son propre corps, une surface d’adhérence en recherchant l’autre, pour s’y coller, s’y frotter, tout comme s’adosser à un montant, à un bâti, pour qu’il se métamorphose, le temps de l’action en surface et réceptacle. S’appuyer, toucher, manipuler, s’étendre, se contracter, se poser, se mesurer à l’espace en restant toujours à la limite de l’irréversible. La sculpture se révèle structure et maintien, le corps se meut en tuteur et soutien, le tout dans la permanence d’un double mouvement : expansion et contraction, statique et mouvement pour dévoiler l’extrême fragilité et vulnérabilité des choses et des êtres.»
Extrait d’un texte de Estelle page Facebook |