Gilles Malatray aka Desartsonnants
Parcours Audio Sensibles (P.A.S)
Ateliers d'écoute en marche
Promeneur écoutant et, le cas échéant, paysagiste sonore; et ce depuis environ 1983, à quelques années-lumière près.
Habitant Lyon, attaché aux bords de Saône, mais très nomade, y compris de l’oreille, lobe-trotters disent certains.
Installateur de sons ici et là, perchés dans des arbres, au fond d’une impasse, au creux d’un mur, mais surtout sans excès…
Adore faire marcher les gens, surtout en écoutant de concert, de préférence à oreilles nues, mais pas que…
Vraiment très motivé par l’échange, le partage, le relationnel, et plus si affinités…
Adore transmettre, triturer soniquement la ville ou la forêt, la flaque d’eau ou le béton, dans des workshops ou assimilés, en ébullition audio fertile.
Passionné par la marche, et dans tous ses états!
Préfère les chemins de traverse, voire de travers, aux avenues par trop dirigistes, là où il est impossible, voire interdit de se perdre.
Aime les mots, l’écrit, les signes couchés sur des livres, ou sur ailleurs.
Trouve souvent que le Monde manque cruellement d’humour pour désamorcer, ou contrer, les sur-tensions et autres violences ambiantes…
Et, convivialité oblige, apprécie grandement une bonne nourriture entre amis, là où l’on échange aussi recettes et bons plans (y compris de vigne).
Ne peut pas rester en place très longtemps, a grand besoin d’air et de mouvement entre les deux écoutilles.
Cherche toujours à inaugurer de nouveaux Points d’ouïe. Oyez, qu’on se le dise!
Cherche toujours des ateliers en marche, par le petit et le grand bout de l’oreillette, qu’on se le dise aussi!
Cherche toujours celle et/ou celui, ceux, avec qui faire ce que je ne sais pas faire, ou mal…
Cherche toujours l’hybridation pour ne pas trop consanguiniser, instinct de survie oblige.
Écoute tout ce qui bouge, ou pas, pour se sentir vivant !
Label OGM – Oreilles Gilles Malatray – garanties sans OGM (Oreilles Génétiquement Modifiées )
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Gilles Malatray aka Desartsonnants
...ou encore
...et encore
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Lau / Malric
The Impermanence Of Things
Lionel Malric (France) cymbalum préparé, synthés, objets, electronics
Pak Yan Lau (Belgique/Hong-Kong) toy pianos, synthés, objets, electronics
C'est une rencontre entre deux pianistes sans pianos, deux musiciens dénicheur de sonorités incongrues. C'est un jeu plein de surprises, de paradoxes, où l'on ne sait plus qui joue quoi. Où plutôt quoi se joue de qui. Le temps peut-être. Le présent et son intensité sans aucun doute. Du bruissement à la saturation de l'espace. C'est une musique de l'instant, qui n'existera que pour ce moment là. C'est l'intimité et la profondeur d'une conversation en tête à tête. C'est un château de sable que l'on construira, qu'une vague caressera, et qu'une autre emportera.
En 2012 Pak Yan Lau et Lionel Malric sont invités par La Zampa (compagnie de danse contemporaine) pour participer à la création de la musique d'un spectacle hommage au Sacre Du Printemps. En 2014 ils se retrouvent autour de deux pianos à queue pour créer et enregistrer "Duo Pour 454 Chordes" (improvisations sur pianos préparés). C'est dans cette formule acoustique mais "lourde" qu'ils sont invités par le festival PLI en 2015 et par l'Atelier(s) (Evreux) en 2017. Conscients de la difficulté de réunir deux pianos à queue, ils développent en parallèle une version légère et électrique : "The Impermanence Of things". Dans cette formule ils jouent leur musique sur des instruments parents du piano, tant ancêtres (clavicorde, cymbalum...) que déscendants (pianet, toy piano, synthés...), ainsi que des objets électroacoustiques. Lors de cette tournée de septembre 2017, tous les concerts seront enregistrés en vue de la sortie d'un nouvel album.
Lionel Malric est un curieux. Ce « vilain défaut » n’a de cesse de l’emmener dans les innombrables recoins de ce vaste territoire sonore plus communément nommé Musique. Il explore les limites mélodiques, harmoniques et rythmiques, faisant feu de tout bois : improvisations libres, standards de jazz, traditions populaires, compositions collectives… Il participe à l’éclosion du Grand Chahut Collectif (duquel il est toujours l’un des piliers) et travaille au sein du collectif Inouï aux côtés de Guigou Chenevier. Il fait parti du collectif Les Mutants Maha que nous avons programmé en avril dernier.
Après des études en Belgique et au Portugal, Pak Yan Lau se passionne pour l’improvisation libre, la musique noise et bruitiste. Son amour des objets sonores, son obsession pour les jouets l’amènent à développer un langage personnel composé d’une mosaïque sonore poétique et rêveuse.
Elle a joué aux côtés de Paolo Angeli, Lynn Cassiers, João Lobo, Nico Roig, Eric Thielemans, Chris Corsano, Andrea Parkins
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Lionel Malric
Pak Yan Lau
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Ulrich Herrlemann
Ana-logue #1
Performance sonore,live électronique, synthèse analogique en temps réel
Première exécution publique, par Jules Desgoutte, de la pièce Ana-logue, composée par Ulrich Herrlemann en 2001, pour un synthétiseur monophonique, une puce BBD et, un micro voix.
La série des Ana-mnèses, par laquelle UH s'est fait connaître, explorait le caractère multiple du souvenir, sous la forme d'une écriture dispersée puis recomposée en temps réel. Figure du monologue intérieur, des fragments de textes et d'images sonores y convoquaient la mémoire involontaire de l'interprète. La série des Ana-logues, exercice de synthèse soustractive en temps réel et expérience de construction d'un discours musical par raréfaction du son,appartient à la dernière période d'UH. Elles furent conçues sur son lit de mort, et leur motif principal est celui de l'ascèse. En écho aux Ana-mnèses, elles prennent pour objet le geste d'écriture, dans sa dimension performative. Elimé, dépouillé, soustrait à son dire, s'y révèle le caractère résiduel du contenu de l'expérience auditive et la teneur chosale du dispositif technique qui le sous-tend. Les Ana-logues produisent, par synthèse analogique, un matériau pré-musical, inarticulé, dont la rencontre avec le vocal, dans son refus de toute langue, fait équivaloir la pure valeur timbrale d'un cri.
Ulrich Herrlemann, né le 05 octobre 1977, à Buenos Aires, est décédé à Lyon le 25 juin 2001, à l'âge de 23 ans, des suites d'une amputation de la jambe. Les travaux qu'il a laissé derrière lui touchent dans leur profusion à des domaines aussi variés que l'écriture, la musique, la psychologie, l'esthétique, la poésie courtoise, l'art-performance, la théorie critique, les installations sonores, l'intervention dans l'espace public, le théâtre musical, la lutherie électronique, les musiques improvisées. Le trait commun à cet ensemble vague, c'est l'extension de l'expérience sonore aux différentes catégories de l'entendement, comme philosophie, comme politique ou comme poétique. Dilettante, sa formation fût classique : piano, littérature, philosophie et grec ancien. Alors qu'il étudiait la musicologie à la Sorbonne, il a été profondément marqué par la pensée herméneutique, et son rapport à l'acte de lecture. Ses écrits, où se retrouvent les influences de Marcel Proust, Maurice Blanchot, Robert Musil, Michel Foucault, Theodor Adorno, Arnold Schönberg ou Klaus Huber, sont aujourd'hui l'objet d'un difficile travail de collection et d'exégèse, mené par son légateur testamentaire, Jules Desgoutte, membre du collectif ABI/ABO et co-coordinateur du réseau de friches artistiques et culturelles Artfactories/autresparts.
Poète intermédial, Ulrich Herrlemann s'exerce, à travers le collage de textes, de sons et d'images, la superposition d'expériences fragmentaires, la configuration de dispositifs et l'invention d'espaces intermédiaires, à de nouvelles formes d'écriture(S). A travers le piano, la marche, la musique électronique, la critique et l'activisme politique, UH s'exerce à se perdre, il s'exerce à mieux entendre le monde des choses.
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